Sujets à vifs créé avec Pauline Peyrade
Ensemble, nous nous sommes lancées dans cette aventure hors-cadre, et avons crée une forme courte et performative, jouée au Jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph. « S’offrir à la dépendance et s’y arracher. Saisir l’instant où le pied se brise, où la tête décroche. Parcourir le manque. L’éprouver. Le désosser. Oser la manipulation. Voiler la Vierge. Crier. Danser. Chanter. Serrer les poings. Montrer les dents. Traverser la nuit. La douleur. L’espoir. Se battre. S’épuiser. S’effondrer. Détruire. Déchirer. Défoncer. Fracasser. Piétiner. Rire. Griffer. Mordre. Avaler tout. Digérer tout. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Rien que la terre qui nous porte et l’air qui nous maintient en vie. »
Conception Justine Berthillot et Pauline Peyrade
Texte Pauline Peyrade
Chorégraphie Justine Berthillot
Son Antoine Herniotte
Collaboration artistique Mathieu Bertholet
Production Le Monfort théâtre
Coproduction SACD – Festival d’Avignon
« Un enjeu se dégage progressivement, une clôture de l’amour dont on refuse la clôture précisément, avec le langage obsessionnel de la passion, qui répète les mêmes mots, les mêmes codes, comme des formules magiques, pris par l’angoisse d’amour décryptée par Barthes dans ses Fragments d’un discours amoureux. Et les acrobaties et prouesses physiques de Justine Berthillot expriment la mise en danger parfois spectaculaire de cette poursuite de l’amour perdu, la mise en souffrance du corps délaissé, prêt à être transpercer sur la planche à clous, jusqu’à l’arrivée, rampante, agonisante, chez l’autre que l’on voudrait absorber, avec lequel on voudrait fusionner, pour l’inviter en soi, le faire devenir soi, ne former plus qu’un. »
« L’univers est au départ très drôle, porté par la présence sur scène d’une piscine gonflable et d’une version très instrumentale de La Vie en Rose. Le texte et le geste concorde parfaitement dans une hâte de dire et de faire propre à ceux qui n’arrivent pas à s’échapper de la gueule du loup. »
« les acrobaties et prouesses physiques de Justine Berthillot expriment la mise en danger parfois spectaculaire de cette poursuite de l’amour perdu, la mise en souffrance du corps délaissé, prêt à être transpercé sur la planche à clous, jusqu’à l’arrivée, rampante, agonisante, chez l’autre que l’on voudrait absorber, avec lequel on voudrait fusionner, pour l’inviter en soi, le faire devenir soi, ne former plus qu’un.