d’après le roman éponyme de Pauline Peyrade paru aux Éditions de Minuit en 2023, prix Goncourt du premier roman 2023
conception, adaptation et mise en scène Pauline Peyrade et Justine Berthillot
« En nous invitant dans ce foyer, Pauline Peyrade et Justine Berthillot dévoilent poétiquement un quotidien de femmes dont les maux se transmettent de génération en génération. Contre l’invisibilisation et les impensés, elles envisagent le destin féminin à partir de ses racines. »
« Le roman entre en scène donc. Il ne s’adapte pas. Ce sont nos oreilles, nos yeux, nos corps, qui vont devoir s’adapter, et recevoir les impacts de la littérature qui nous fait face. »
« On s’est retrouvées dans ce récit de femmes qui luttent pour s’émanciper. (…) La langue du roman existe même quand on ne l’entend pas. (…) Un spectacle pour faire passer des émotions autrement. (…) Comment représenter la violence sans la rendre trop brutale, et en même temps, sans se dérober. »
« Pauline Peyrade et Justine Berthillot par leur proposition délicate, au plus près d’intimités saccagées, contribuent artistiquement à réinsérer le scandale de l’inceste dans la réalité afin qu’il puisse être enfin pris en charge par nos sociétés. »
« Un récit net et tranchant d’un parcours d’émancipation formidablement réussi dans l’articulation entre sa dimension littéraire et sensorielle »
« L’âge de détruire au Théâtre Ouvert : un spectacle multiforme, une violence sourde, Pauline Peyrade et Justine Berthillot, les émotions d’Elsa, elle se construit dans l’univers toxique construit par sa mère. Un coup de poing à savoir prendre dans la gueule. »
« C’est bien en tant qu’autrices que nous abordons le plateau avec le roman – moins contraignant qu’un texte théâtrale -, un territoire d’écritures radicalement différent qui nous laisse plus libres d’explorer des formes qui permettent à nos deux langages – le texte, la danse – de se déployer et de se réunir. En fait il s’agit d’affirmer par la forme, une prise de parole et une sororité. »
« En duo, la circassienne Justine Berthillot et l’autrice Pauline Peyrade portent le roman de cette dernière à la scène. L’âge de détruire, texte noir et lumineux sur une complexe relation mère-fille, toxique comme on dit trop uniformément aujourd’hui, y confirme son originalité et sa puissance. »
« « L’Âge de détruire disent-elles » (…) Ni théâtre à part entière, ni simple lecture, une tierce voie. »
« Un duo à corps destructeur. »
L’Âge de détruire, c’est un thriller du quotidien, le parcours d’émancipation d’une fille, Elsa, à travers les lieux et les objets qui composent le décor et les témoins silencieux de son histoire.
Justine Berthillot et Pauline Peyrade se retrouvent au plateau pour composer une « lecture-action », forme hybride inspirée de la frontalité de la performance, de l’esthétique de l’installation, du dépouillement de la lecture. Au plus proche de leurs écritures, de la page et du muscle, des gestes et de la littérature, elles portent ensemble l’histoire de la jeune Elsa, victime d’une mère abusive.
Composé en deux parties, le spectacle offre un récit visuel qui nous plonge dans l’appartement de la petite Elsa et de sa mère au moment de leur installation : il dresse le portrait d’un lieu et d’une femme en détresse qui peine à habiter son espace de vie.
A l’intérieur de cela, surgit la littérature, frontale et dépouillée, qui explore la mémoire des murs, des objets, des voix qui hantent les lieux et qui accompagnent le passage du temps, de l’enfance d’Elsa à l’âge adulte, jusqu’à l’affrontement des deux femmes. Un geste tressé de corps et de mots qui dit les batailles du présent et les gestes d’une fille pour en finir avec l’héritage de la violence.
« L’âge de comprendre : l’âge de détruire… Et ainsi de suite. »
Virginia Woolf, Journal d’un écrivain.
Adaptation et mise en scène : Justine Berthillot et Pauline Peyrade
Avec : Justine Berthillot, Pauline Peyrade
Chorégraphie : Justine Berthillot
Collaboration à la scénographie : James Brandily
Création et régie son : Guillaume Léglise
Collaborateurs artistiques : Rémy Barché, Mosi Espinoza, Esse Vanderbruggen
Création lumière et régie générale : Aby Mathieu
Production et diffusion : Le bureau des écritures contemporaines (le BEC) Claire Nollez et Romain Courault
Construction : Jérémie Hazael-Massieux
Production : Morgane
Soutiens : Château de Monthelon, atelier international de fabrique artistique ;
La chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Centre national des écritures du spectacle ; Le Centre National du Livre ; La Région Île de France pour l’ÉPAT
Remerciements : Marie Pluchart, Julie Mouton, Frédéric Cauchetier / Triptyque Production